Ne vous fiez pas aux apparences. Sous leurs airs de ne pas y toucher, les quatre gueules d’ange des Dynamite Shakers (19 ans au compteur) ont bien digéré sept décennies de rock’n’roll. Sur scène, leurs tenues tirées à quatre épingles ne parviennent pas à contenir une énergie et une tension qui contaminent invariablement l’auditoire. Mais ce qui frappe, c’est la maîtrise insolente avec laquelle ils ressuscitent la frénésie d’un garage rock décidément immortel. D’abord en distillant depuis leurs débuts des covers impeccables des Sonics, Fleshtones et autres Flamin Groovies (d’ailleurs adoubées par ces mêmes aînés) et en exclamant désormais leurs propres compositions. Des chansons qu’on pourrait croire sorties d’une compilation d’anthologie du garage rock, si ce n’est cette présence de clins d’oeil plus contemporains aux Hives, aux Strypes et bien sûr aux Arctic Monkeys…