Un enfant du siècle. Mais pas de n’importe lequel. De ce XXIe foisonnant où les frontières musicales s’effacent, où les querelles de chapelles toujours vaines, sont jetées aux oubliettes de l’histoire, et où surtout les styles se mélangent sans tabous sur les playlists des millenials. Arthur Ely incarne le parfait reflet de cette jeunesse curieuse jonglant en un clic du hip-hop à la chanson en passant par l’électronique ou le rock.
Oscillant entre accents résolument rock et envolées synthétiques, le groupe pose ses mots. Dans la langue de Molière et avec le souffle des grands soirs, il navigue entre récits rageurs et détours oniriques. Le tout forme un bloc aux contours irréguliers et aux facettes multiples. Un objet impossible labellisé JoliePsyPop.
Derrière un nom mystérieux se cache toujours une histoire. L’histoire de Ian Caulfield est de celles qu’on vit avec mélancolie. Comme tout droit sorti d’un film de Gus Van Sant période Paranoïd Park ou encore de Tim Burton période Big Fish, c’est par sa voix rauque et juvénile, sa guitare, des boîtes à rythmes hip-hop et des synthés enfantins que ce jeune d’origine Rémoise nous conte ses romances de gamin rêveur et désabusé.