Antiseen, c’est du punk-rock de darons, du vrai, du sale et du mal famé, en place depuis 1983, jouant dans la même cour crasseuse que les Dead Kennedys ou Minor Threat. C’est aussi une discographie large comme ma bûche, alimentée en urgence saturée, en catch, en influences soul, country et films de kung-fu. Des gueules cassées historiques et incontournables de la scène undergound ricaine.
Avec Earth Ship on creuse un tunnel sans fond dans une épaisse couche de riffs. Pratiquant le sludge progressif (avec un bout de The Ocean), les Berlinois ont accouché de trois bûches bien portantes depuis 2010, déchirant les parois internes en plus de nos tympans, dans la grasse et la volupté. Deutsche Qualität.
Des Allemands aussi, de Hambourg cette fois, adeptes de sport de combat musical et haut perché. Leur premier album fraîchement sorti chez les éminents Svart Records est un bijou d’alliage stoner blues metallisé, augmenté d’une pointe de hardcore, et d’une voix claire que ne renierait pas un certain Robert Plant. Préparons-nous donc à déguster sévèrement un fuzz élevé au grain et du groove qui tâche.
Ces Suédois sont signés chez Napalm Records dès leur premier long, et c’est foutrement mérité, tant leur univers composé de doom crasseux et enveloppé de drone pète des gueules par palettes, notamment en concert. Armé d’une identité visuelle déjà forte, Mammoth Storm porte lui aussi à merveille son patronyme massif et extrêmement climatique. La foudre risque bien de frapper d’entrée, sans paratonnerre.