Vous vous souvenez des excellents Nasser ? French 79 (Simon Henner pour l’état civil) en est un transfuge, ce qui explique sans doute l’ambition de sa nouvelle aventure. Le moteur du voyage ? Les synthés. Par nappes, par arpèges, par séquences hypnotiques, jusqu’à en décoller de son siège pour un trip rétrofuturiste sur les terres de John Carpenter, avec le soleil en plus. À ce petit jeu d’équilibriste entre l’electro-pop et une techno lente et hypnotique, on peut placer French 79 au même niveau d’excellence qu’un Kölsch ou qu’un Gui Boratto. Pas mal pour un type dont le nom de groupe est directement inspiré d’un nom de cocktail !
Tepat Huleux et Giac Di Falco se connaissent depuis plus de vingt ans, et ont empilé les cassettes démos et les EP des nombreux groupes auxquels ils ont participé. Doit-on considérer cette période comme un long prologue à la future domination mondiale de You Man ? On l’espère très fort, parce que les deux nordistes utilisent leur riche bagage musical comme un atout, et génèrent une électro mid-tempo au pouvoir hypnotique et groovy hallucinant. Ces deux-là n’ont jamais été aussi sexy.
Si vous connaissez votre scène nantaise sur le bout des doigts, alors vous connaissez Bâton sans même le savoir. L’homme qui se cache derrière ce projet est batteur pour Minitel Rose, Pegase et Rhum for Pauline, ce qui donne un indice sur la provenance de son nouveau nom de scène. À moins que ce ne soit le côté délicieusement rustre de ses rythmiques ou de ses effets de voix ? La musique de Bâton, lo-fi à l’excès, a un goût de parfait exutoire pour un musicien truffé d’idées farfelues, prêt à les exprimer dans des prestations live complètement déjantées. La relève nantaise ? C’est Bâton.