Du psyché dub plutôt 70’s dans la production, voire même de la disco perchée, tout droit sortie des Baléares – avec toutefois un accent argentin prononcé. Si vous arrivez à recoller tout ça pour tenter de vous imaginer le son de Gala Drop, bon courage. Le mieux est encore de pousser la table basse, de mettre de l’encens et de jouer II, dernier album en date (2014) de ce quintette lisboète, pour comprendre qu’il s’agit avant tout d’exposition au soleil, de voyage initiatique et de vent dans les cheveux.
Est-ce de l’electro-pop, de la disco-house, du post-punk ou de la musique psychédélique ? Un peu tout ça à la fois, et c’est peut-être pour ça que Tigersushi, le label de l’estimé Joakim, s’est entiché du Maestro (composé de musiciens de Vitalic, de Discodeine et de Bot'Ox). Ceinturé par une pléiade de rythmiques galopantes, son premier album navigue entre Scandinavie et Afrique, sans oublier de se poser en after d’une soirée new-yorkaise où auraient officié The Rapture et WhoMadeWho. Pas d’étiquettes sur les bagages dans ce voyage qui nous attend tous.
Le post-punk restera-t-il toujours figé, émanation froide et torturée d’un courant moribond, ou est-il capable de se dépasser ? Tobin Prinz et Suzi Horn ne se sont même pas posé la question avant de foncer dans cette aventure qui les a amenés à côtoyer pêle-mêle disco, brit-pop et mélopées indie très actuelles. Prinzhorn Dance School est bien là pour vous apprendre à danser, sans vous en – tout est dans la suggestion. Du post-punk, alors ? Oui, mais avec la tête relevée.